Epuisé

LA BOUCHE DU DIABLE

 8,00

Out of stock

Weight 1200 g
Dessinateur

Boucq

Scenariste

Charyn, Le Lombard collection "Signé"

Edition

Le Lombard collection "Signé"

Référence

Superbe supplément graphique à la fin de l'album

etat

TBon état

La Bouche du Diable est une bande dessinée publiée en 1989 aux éditions Casterman, collection “à suivre”, en broché. Le scénario est assuré par Charyn, romancier et scénariste BD américain, et illustrée par François Boucq. Elle est une œuvre marquante qui mêle espionnage, thriller et drame historique dans le contexte de la Guerre froide et de la Seconde Guerre mondiale.

Résumé de l’histoire

L’histoire suit Vassili Alexandrovitch Kilinkov, un ancien agent du KGB, qui se retrouve impliqué dans une mission de renseignement complexe en pleine Guerre froide. Dès son enfance, Vassili (Youri au début), est marqué par une particularité physique rare : il est né avec un bec-de-lièvre, ce qui lui vaut le surnom de “Bouche du Diable”. Dans une société soviétique qui valorise la perfection physique, cette différence fait de lui un paria, mais aussi un homme redoutablement résilient.

Son destin bascule lorsqu’il est recruté par les services secrets soviétiques et envoyé aux États-Unis en tant qu’agent dormant. Il devient alors une pièce maîtresse dans un jeu d’espionnage où chaque action est dictée par la manipulation, la trahison et la violence. Au fil du récit, des éléments de son passé refont surface, révélant les traumatismes qu’il a subis en tant qu’enfant et les méthodes brutales qui l’ont façonné en tueur implacable.

Un récit entre fiction et Histoire

La Bouche du Diable est un thriller qui s’ancre profondément dans l’Histoire. L’intrigue explore la propagande soviétique, le rôle des espions en pleine Guerre froide et les conséquences de la Seconde Guerre mondiale sur les individus. Boucq et Głowacki plongent le lecteur dans un monde où l’idéologie prime sur l’humanité, où les individus ne sont que des pions sacrifiables sur l’échiquier des grandes puissances.

L’album aborde aussi des thématiques fortes comme la différence physique et son impact psychologique, la résilience face à l’adversité et la perte de l’innocence dans un monde dominé par la guerre et la manipulation. L’histoire ne se limite pas à un simple récit d’espionnage, elle est aussi une réflexion sur le conditionnement psychologique des agents secrets et sur la manière dont les États façonnent les individus pour servir leurs intérêts.

Le dessin de François Boucq

François Boucq est connu pour son style détaillé et expressif, et La Bouche du Diable en est un parfait exemple. Son dessin réaliste, mêlé à une mise en scène cinématographique, renforce l’ambiance sombre et oppressante de l’histoire. Boucq joue avec les ombres et les contrastes pour accentuer la tension et la gravité du récit.

L’un des points forts de son dessin réside dans l’expressivité des visages, notamment celui de Vassili. Sa difformité n’est pas exagérée, mais elle est assez marquée pour refléter à la fois son exclusion sociale et son regard durci par les épreuves. Chaque planche est travaillée avec minutie, rendant les décors et l’atmosphère soviétique et américaine particulièrement crédibles.

Les influences et la portée de l’œuvre

Le scénario de Charyn, apporte une authenticité à la reconstitution historique. On ressent une profonde connaissance des mécanismes de la propagande soviétique et des rouages du renseignement. Le récit rappelle certains romans d’espionnage de John le Carré ou de Robert Ludlum, tout en proposant une approche plus introspective et psychologique.

La Bouche du Diable est aussi une critique subtile des régimes totalitaires et de leur emprise sur les individus. L’album explore comment un système peut broyer les êtres humains pour en faire des armes au service d’une idéologie, sans leur laisser d’échappatoire.

Réception et impact

À sa sortie, l’album a été salué pour son ambiance réaliste et son scénario dense, qui se démarque des récits d’espionnage classiques par sa profondeur psychologique. François Boucq, déjà reconnu pour son travail dans le registre du burlesque et du caricatural, prouve ici qu’il excelle également dans un registre plus sérieux et dramatique.

L’album reste aujourd’hui une référence pour les amateurs de bandes dessinées d’espionnage et d’histoires sombres ancrées dans l’Histoire. Il a marqué une étape importante dans la carrière de Boucq, qui poursuivra ensuite avec d’autres récits graphiques ambitieux comme Bouncer ou Face de Lune.

Conclusion

La Bouche du Diable est une œuvre forte, qui mêle espionnage, drame psychologique et réflexion historique. Grâce au talent de Boucq pour le dessin et à la plume acérée de Charyn, cet album plonge le lecteur dans un univers aussi fascinant que cruel. Plus qu’un simple récit d’espionnage, c’est une immersion dans l’âme d’un homme façonné par un monde qui ne laisse aucune place à la faiblesse.

Excellent album réédité au Lombard, dans la collection “Signé”

Sur le site : https://bdoccasion.com

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