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LA PENSION DU DOCTEUR EON (Tomes 1 et 2)- (Editions Originales)

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Poids 1600 g
Dessinateur

Griffo

Scenariste

Patrick Cothias

Edition

Le Lombard collection "Signé"

Cotation

Non Côté sur le BDM

etat

Comme Neufs

La Pension du Docteur Eon est une bande dessinée franco-belge publiée en deux volumes à la fin des années 1990 par les éditions Le Lombard, dans la collection « Signé ». Elle est écrite par Patrick Cothias et dessinée et colorisée par Griffo. Les deux auteurs réunissent ici leurs forces pour proposer une œuvre singulière qui explore les frontières de la folie, de la réalité et de l’imaginaire, en mêlant surnaturel, philosophie et atmosphère étrange.


Scénario et intrigue

L’histoire s’ouvre sur Gabrielle Lange, une journaliste radio ambitieuse et arriviste, qui souhaite réaliser un reportage sensationnel. Accompagnée de son technicien Mathieu White, elle se rend jusqu’aux Highlands écossais, où se trouve une étrange institution dirigée par le Docteur Arnold Eon.

Officiellement, ce lieu n’est pas une clinique psychiatrique ordinaire, mais une sorte de pension de famille isolée nommée Greenwood Manor. Là, une population hétéroclite de pensionnaires vit dans un quotidien où les frontières entre la raison et la folie semblent s’effacer. Les pensionnaires sont des personnages souvent issus du monde public ou intellectuel, qui, pour des raisons diverses, ont été considérés comme « fous » : anciens ministres, stars oubliées, écrivains excentriques, etc.

Le Docteur Eon lui-même est un personnage énigmatique : il ne se voit pas comme un médecin traditionnel, préférant explorer des approches peu orthodoxes pour convertir l’imaginaire en réalité — un concept qui pose la question fondamentale de ce qu’est réellement la folie.

Tout au long des deux tomes, Gabrielle et Mathieu plongent progressivement dans cet univers où le réel vacille, les certitudes s’effritent et où la folie semble parfois être un prisme à travers lequel on perçoit la vérité sur l’existence humaine.


Thèmes et ton

La Pension du Docteur Eon n’est pas une bande dessinée classique d’aventure ou de polar ; elle se situe plutôt à mi-chemin entre le fantastique, la fable philosophique et un récit psychologique. Au cœur de l’univers narratif se trouve une question fondamentale : qui sont réellement les « fous » ?

Est-ce que la folie n’est pas parfois plus lucide que ce que la société appelle la raison ? Quelle est la limite entre l’imaginaire et le réel ? Ces interrogations se reflètent dans la galerie de personnages et dans les situations parfois absurdes ou dérangeantes qu’ils traversent.

Le récit pousse de manière volontaire le lecteur à s’interroger sur la construction sociale de la normalité. Le lieu de l’histoire, isolé et presque hors du temps, devient un miroir déformant où se reflètent les obsessions, les peurs et les fantasmes des protagonistes.


Personnages

  • Gabrielle Lange : journaliste franche, pleine d’assurance et déterminée à obtenir un scoop. Son regard critique et parfois cynique sert de fil conducteur pour plonger le lecteur dans cet univers étrange.

  • Mathieu White : son assistant, souvent en retrait mais essentiel, il représente un regard plus terre à terre face aux événements surnaturels et aux comportements inexpliqués.

  • Le Docteur Arnold Eon : directeur de la pension, personnage mystique et provocateur, dont les méthodes interrogent les codes médicaux classiques.

  • Les pensionnaires : chaque résident du manoir est un cas particulier, souvent assez symbolique, incarnant une vision extrême de l’imaginaire ou de l’inconscient.


Style graphique et artistique

Le dessin de Griffo est l’un des atouts majeurs de cette série. Connu pour son trait élégant et expressif, Griffo donne à l’univers de La Pension du Docteur Eon une atmosphère visuelle qui oscille entre réalisme et onirisme. Les images participent pleinement à l’ambiance étrange du récit, rendant perceptibles les nuances entre lucidité et déraison.

La colorisation, également réalisée par Griffo, joue un rôle important dans l’évolution de l’atmosphère narrative : les teintes peuvent renforcer à la fois le sentiment de malaise et celui de beauté poétique, soulignant les thèmes de l’imaginaire et de la folie.


Réception et place dans la BD

La série est souvent considérée comme atypique au sein du catalogue de bandes dessinées franco-belges, surtout à cause de son ton contemplatif et philosophique. Ce diptyque ne suit pas les codes d’un récit linéaire classique, et cela se reflète parfois dans des avis mitigés de lecteurs qui trouvent l’œuvre lente ou difficile d’accès, mais aussi fascinante pour ceux qui apprécient les récits qui dépassent le simple divertissement pour explorer des questions plus profondes.


Conclusion

La Pension du Docteur Eon est une œuvre originale et ambitieuse, qui mêle fantastique, réflexion sur la folie et critique sociale. Avec une ambiance singulière, un dessin immersif et des thèmes qui invitent à réfléchir sur la nature de la réalité, cette bande dessinée se démarque dans le paysage franco-belge des années 1990.

Si vous aimez les récits qui jouent avec les frontières de la norme, qui interrogent votre perception de la réalité et qui offrent une expérience visuelle forte, La Pension du Docteur Eon mérite d’être découverte.

Sur le site :https://bdoccasion.com

Source Cotation, BDM 2025/2026 : http://www.arenes.fr 

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