| Poids | 750 g |
|---|---|
| Dessinateur | Michel Weyland |
| Scenariste | Michel Weyland |
| Edition | le Lombard |
| Cotation | Non Côté |
| etat | TBon état |
Aria est une bande dessinée belge de fantasy médiévale créée par Michel Weyland et publiée pour la première fois en 1980 dans le magazine Tintin. Elle s’est rapidement imposée comme une œuvre marquante de la BD franco-belge grâce à son héroïne atypique, à son univers riche et à son ton résolument humaniste. La série compte plus de quarante albums et s’est achevée en 2021 avec La Voie des Rats. Aria demeure l’une des rares figures féminines majeures dans un genre longtemps dominé par des protagonistes masculins.
L’histoire suit Aria, une aventurière libre, indépendante et profondément attachée à la justice. Loin du stéréotype de la guerrière en armure lourde, elle évolue dans un monde mêlant magie, complots politiques et menaces surnaturelles. Sa force ne réside pas uniquement dans ses compétences martiales : Aria se distingue surtout par sa détermination, son empathie et sa capacité à défier les pouvoirs établis. Elle se trouve souvent impliquée dans des luttes contre l’oppression, la tyrannie ou les superstitions destructrices. Dans chacune de ses aventures, elle tente de protéger les plus vulnérables, quitte à affronter des sorciers, des dictateurs, des créatures mythiques ou des systèmes religieux abusifs.
Michel Weyland s’est inspiré de mythes antiques, de traditions nordiques et orientales, ainsi que de problématiques contemporaines pour construire l’univers d’Aria. Le monde dans lequel évolue l’héroïne ressemble à une Europe ou une Asie fantastique, sans jamais être situé précisément. Cet espace volontairement flou permet à l’auteur de varier les ambiances : cités labyrinthiques, contrées désertiques, jungles mystérieuses ou villages médiévaux. Cette diversité donne à la série une grande richesse visuelle et ouvre la voie à des récits très différents d’un album à l’autre. Weyland, qui maîtrise aussi bien le dessin que la scénarisation, propose un style graphique clair, détaillé et élégant, caractéristique de la ligne claire héritée de l’école franco-belge.
Dans les premiers albums, Aria lutte souvent contre des prêtres fanatiques, des despotes ou des organisations occultes qui manipulent les foules. Ces intrigues mettent en lumière les thèmes centraux de la série : la liberté individuelle, la résistance face à l’arbitraire, et la dénonciation des systèmes de domination. Aria est une femme qui vit en dehors de tout cadre social imposé ; elle refuse les hiérarchies et se bat pour un monde plus juste. De ce point de vue, la BD se démarque par une sensibilité presque féministe, même si Weyland évite tout discours militant trop explicite. Aria n’est pas présentée comme un symbole, mais comme une personne cohérente, vulnérable et profondément humaine.
Au fil des albums, on voit évoluer la relation entre Aria et son fils Mél, né d’une union passée et qu’elle protège tout en laissant grandir. Cette dimension maternelle donne une profondeur supplémentaire au personnage. Mél devient également un protagoniste récurrent, parfois acteur central de certains récits. Cette dynamique familiale, rare dans les longues séries d’heroic-fantasy, participe à ancrer l’univers dans le temps et à montrer la maturation de ses personnages.
La série se distingue aussi par son ton parfois sombre. Les histoires n’hésitent pas à aborder des sujets comme l’esclavage, les abus religieux, la manipulation psychologique ou les traumatismes personnels. Pourtant, Aria demeure constamment porteuse d’espoir. Elle incarne une forme de lucidité et de courage moral qui contraste avec la brutalité ou la résignation de certains personnages secondaires. La magie, omniprésente dans le monde d’Aria, n’est jamais purement décorative : elle interroge la manière dont le pouvoir peut corrompre ou libérer.
Avec le dernier album, Michel Weyland a bouclé plus de quarante ans de travail. La conclusion de la série a été saluée pour sa cohérence et son respect de l’esprit originel. Aria reste aujourd’hui une œuvre importante, non seulement pour la qualité de son dessin et de ses récits, mais aussi pour sa représentation d’une héroïne forte, nuancée et intemporelle. Elle demeure une référence dans la bande dessinée européenne de fantasy, appréciée par plusieurs générations de lecteurs.
Sur le site : https://bdoccasion.com
Source Cotation, BDM 2025/2026 : http://www.arenes.fr





































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