LE DIABLE DES SEPT MERS TOME 2

La bande dessinée Le Diable des sept mers, sortis en 2008 pour le tome 1, et 2009 pour cet album, le tome 2, est une œuvre unique créée par Hermann, auteur belge renommé pour son style réaliste et ses scénarios souvent sombres. Publiée en 2006, elle se distingue dans la bibliographie de Hermann par son approche de la piraterie et de l’aventure maritime, ce qui marque un contraste avec les œuvres plus « western » comme Comanche ou Jeremiah. Ce one-shot, c’est-à-dire un album unique sans suite, a été écrit en collaboration avec son fils Yves H., scénariste avec lequel Hermann a fréquemment collaboré sur d’autres projets.

Voici quelques éléments clés sur cet album :

1. L’intrigue : Le Diable des sept mers suit les aventures d’un pirate impitoyable, John Fenton, surnommé « le Diable des sept mers », dont le parcours est parsemé de violence et de trahisons. Le récit se déroule dans un environnement sombre et réaliste, où les idéaux de bravoure et de loyauté, souvent associés aux histoires de pirates, sont remplacés par des intrigues plus cyniques et cruelles.
2. Les personnages : Le protagoniste, Fenton, est un personnage complexe, hanté par son passé et en proie à des dilemmes moraux. Loin des stéréotypes classiques du pirate héroïque, il est brutal, calculateur, et son objectif principal est souvent la survie ou la vengeance plutôt qu’un quelconque idéal.
3. L’esthétique et le style : Hermann est réputé pour son dessin expressif et réaliste, et Le Diable des sept mers ne fait pas exception. L’auteur joue ici avec les ambiances maritimes : les tempêtes, la lumière changeante, les effets d’ombre sur la mer et les navires. Les détails minutieux des navires et des décors maritimes renforcent l’immersion et traduisent une certaine fascination pour la vie en mer.
4. Thèmes principaux : L’album explore des thèmes sombres comme la violence, la trahison, et l’ambiguïté morale, offrant une vision plus sombre et réaliste de la piraterie. Contrairement aux récits romantiques de la mer, Le Diable des sept mers présente un monde impitoyable et souvent sans espoir, ce qui est caractéristique du style narratif d’Yves H. et d’Hermann.
5. Réception : Le Diable des sept mers a été généralement bien accueilli pour son approche originale de la piraterie et son atmosphère unique, bien que son ton sombre puisse surprendre ceux qui s’attendent à un récit d’aventure plus léger. La qualité du dessin de Hermann a également été saluée, particulièrement pour la représentation réaliste des navires et des scènes de tempête.

En somme, Le Diable des sept mers est une œuvre singulière dans la carrière d’Hermann, qui s’éloigne du divertissement classique pour offrir une vision crue et sans concession du monde des pirates. Elle intéressera particulièrement les amateurs de bande dessinée réaliste et de récits de piraterie peu conventionnels.

Hermann, on ne présente plus ce grand dessinateur de la bande dessinée franco-belge. Son oeuvre est gigantesque dans ce domaine. Il a collaboré avec tant de scénaristes différents. Un de ses oeuvres majeures, les aventures de Jérémiah, série dans laquelle il scénarise et dessine, cela va de soi.

Il partage pour le coup, le création de cet album avec son fils Yves H. (“H”, pour Huppen), qui est au s cet album, ainsi que pour le premier. Leur collaboration date de 2000, dans un album seul, un polar de haute volée, “Liens de Sang”.

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