| Poids | 990 g |
|---|---|
| Dessinateur | Hermann |
| Scenariste | Yves H |
| Edition | Le Lombard collection "Signé" |
| Cotation | Non Côté sur le BDM |
| etat | Comme Neuf |
Liens de sang est une bande dessinée policière/thriller parue en septembre 2000 dans la collection Signé des éditions Le Lombard, fruit d’une collaboration entre Yves H. (scénario) et Hermann (dessin et couleur). C’est un one-shot de 52 à 56 pages (selon les éditions), destiné à un public ado-adulte.
🧑🎨 Les auteurs
Hermann
Hermann Huppen, plus simplement connu sous le nom d’Hermann, est une figure emblématique de la bande dessinée franco-belge. Né en 1938, il est célèbre pour des séries comme Jeremiah, Comanche ou Les Tours de Bois-Maury. Son trait est immédiatement reconnaissable et il a influencé plusieurs générations d’auteurs. En 2016, il a reçu le prestigieux Grand Prix de la ville d’Angoulême.
Yves H.
Yves H., né en 1967 à Bruxelles, est le fils d’Hermann. D’abord attiré par le cinéma, il bifurque vers la BD, publiant son premier album Le Secret des Hommes-Chiens en 1995, et devient scénariste par la suite. Liens de sang fait partie des plusieurs collaborations père-fils, où il explore notamment le polar et l’aventure.
📖 Synopsis
L’histoire se déroule dans une mégapole américaine sombre des années 1950. Sam Leighton, un jeune policier fraîchement transféré d’un patelin provincial, découvre une ville gangrenée par le crime organisé. Un serial killer sévit, laissant une marque mystérieuse en croix de sang sur ses victimes, toutes liées au milieu.
Alors que la police semble corrompue ou paralysée par la mafia, un vieux détective approché par Sam lui demande de l’aider à faire tomber Joe Beaumont, un parrain mystérieux que personne n’a vu depuis plus de vingt ans. C’est le début d’une enquête labyrinthique qui mêle complots, violence, trahisons et atmosphère noire.
L’album joue avec les codes du polar classique et les réinvente parfois en y injectant une dimension psychologique voire fantastique, avec des références implicites au mythe d’Œdipe, aux manipulations inconscientes et à un certain symbolisme morbide.
🎨 Style graphique et ambiance
Ce qui frappe immédiatement dans Liens de sang est l’ambiance graphique : Hermann déploie tout son savoir-faire pour peindre une ville glauque, pluvieuse et inquiétante, où chaque case transpire le film noir américain.
Le dessinateur utilise une couleur directe — une technique où les teintes sont appliquées directement sur la planche — ce qui donne une texture riche et vivante à l’album. Les teintes sombres dominent, renforçant l’atmosphère poisseuse et oppressante du récit, tandis que quelques scènes plus lumineuses servent de contrastes perturbants.
Les références visuelles abondent : certaines compositions rappellent des clichés du polar ou des œuvres picturales (comme Nighthawks d’Edward Hopper).
🕵️♂️ Thèmes et inspirations
Liens de sang s’inscrit clairement dans la tradition du polar noir :
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Ville corrompue et humide où règnent mafia et violence.
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Héros impuissant face à un système vicié.
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Suspense, fausses pistes, trahisons et destin tragique.
Mais l’album ne se limite pas à un simple thriller : il tente une lecture psychanalytique et symbolique, notamment autour du complexe d’Œdipe, transformant la quête du héros en plongée psychologique ambiguë.
👍 Réception critique
La réception de Liens de sang est mitigée :
Points forts souvent salués
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Le graphisme et l’atmosphère oppressante, signe du talent de Hermann.
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La maîtrise du style polar visuel, dans le droite lignée des films noirs.
Critiques et limites
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Le scénario est jugé confus par certains, surtout dans sa seconde moitié, où l’intrigue bascule parfois vers un fantastique qui déroute.
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Peu de lecteurs estiment que l’ambition thématique dépasse la capacité narrative du récit, laissant des éléments non expliqués ou incohérents.
Dans l’ensemble, l’album est souvent vu comme une œuvre fascinante mais frustrante, brillante graphiquement mais parfois lessivante narrativement.
🎯 Conclusion
Liens de sang est une bande dessinée qui se démarque par son approche originale du polar noir, interprétée à travers le prisme d’une collaboration père-fils ambitieuse. Si son graphisme est unanimement salué, son scénario divise — tiraillé entre thriller urbain et symbolisme psychologique. C’est une œuvre qui plaira avant tout aux amateurs de BD adultes, à ceux qui aiment les atmosphères lourdes et les récits qui bousculent les conventions du genre.
Sur le site : http://bdoccasion
Source Cotation, BDM 2025/2026 :http://www.arenes.fr












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