| Poids | 990 g |
|---|---|
| Dessinateur | Hermann |
| Scenariste | Yves H |
| Cotation | Non Côté sur le BDM |
| Edition | Le Lombard collection "Signé" |
| etat | Comme Neuf |
Manhattan Beach 1957 est une bande dessinée publiée en 2002 dans la collection Signé chez l’éditeur Le Lombard. Il s’agit d’un one-shot, c’est-à-dire d’un album indépendant (sans suite directe) marquant la collaboration entre Hermann Huppen, le célèbre dessinateur belge connu simplement sous le nom Hermann, et son fils Yves H., au scénario.
L’album compte environ 52-56 pages en format album classique, avec un dessin et une colorisation directement réalisés par Hermann.
👨👩👦 L’équipe créative
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Scénario : Yves H. — fils d’Hermann, scénariste de plusieurs titres publiés avec son père. Glénat
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Dessin & couleurs : Hermann — illustrateur majeur de la bande dessinée franco-belge, auteur de séries cultes comme Jeremiah, Comanche ou Les Tours de Bois-Maury. Rue du Commerce
Cette collaboration père-fils donne à l’œuvre un mix intéressant entre la maturité graphique d’Hermann et l’approche narrative plus intimiste de son fils. Rue du Commerce
🕰️ Cadre temporel et ton
Le récit alterne deux périodes :
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1976, où se déroule l’enquête principale.
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1957, l’été où le protagoniste a vécu un événement marquant de sa jeunesse.
Cette alternance entre présent et passé est au cœur de la narration et contribue à une atmosphère nostalgique, presque cinématographique.
📘 Intrigue principale
L’histoire se concentre sur John Haig (parfois nommé John Reed selon certaines sources), un policier d’une quarantaine d’années, qui mène une existence routinière dans un petit bourg du Missouri.
L’intrigue débute lorsqu’une adolescente est retrouvée assassinée dans une forêt environnante, obligeant John à enquêter sur ce meurtre sordide. Pourtant, le policier ne s’investit pas pleinement dans sa tâche : son esprit est obsédé par les souvenirs de l’été 1957, lorsqu’il rencontra une femme nommée Daisy, dont il tomba éperdument amoureux.
Ce lien entre une affaire criminelle contemporaine et les réminiscences d’une passion passée structure le récit. L’été 1957 représente pour lui une période d’espoir et de rêves d’avenir, notamment autour de destinations mythiques comme Manhattan Beach (une station balnéaire californienne) ou Las Vegas, alors en pleine effervescence post-guerre.
L’album développe donc une tension narrative entre :
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le présent, marqué par l’enquête policière,
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et le passé, source de nostalgie, regret et traumatisme.
🎨 Style graphique et narration
Le dessin d’Hermann est souvent salué pour sa puissance visuelle et sa capacité à rendre des atmosphères fortes. Dans Manhattan Beach 1957, son style sert particulièrement l’ambiance mélancolique et introspective du récit.
On note notamment :
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une alternance de planches en couleur (pour le présent) et de nuances de gris ou teintes spécifiques (pour les flash-backs), afin de distinguer visuellement les temporalités.
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une attention particulière portée aux paysages américains (petites villes, forêts, déserts, paysages urbains), renforçant le cadre narratif.
Les critiques de lecteurs soulignent que cette structuration visuelle participe à une lecture immersive, donnant une dimension presque cinématographique à l’ensemble.
🧠 Thèmes explorés
Manhattan Beach 1957 n’est pas seulement un thriller policier : l’album explore des thèmes psychologiques et humains profonds, notamment :
🔹 Nostalgie et regret
Le protagoniste est hanté par son passé, ce qui influence son rapport à la réalité et à son travail.
🔹 Amour et destin
La relation avec Daisy, bien que lointaine, structure beaucoup de ses décisions et pensées, illustrant combien un amour peut marquer une vie entière.
🔹 Flou entre réalité et mémoire
Les retours fréquents dans le passé et la façon dont ils s’intercalent avec la narration principale soulignent l’idée que le passé ne meurt jamais vraiment.
🏁 Accueil critique et place dans l’œuvre d’Hermann
Les avis de lecteurs sont généralement positifs à mitigés :
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Le dessin d’Hermann est unanimement salué, tout comme la capacité de l’album à créer une atmosphère immersive.
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Certains lecteurs trouvent toutefois le rythme lent, avec des retours en arrière parfois trop fréquents ou longs.
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D’autres estiment que la narration psychologique et la profondeur des personnages compensent largement un scénario qui n’est pas un polar classique.
Dans la bibliographie d’Hermann, Manhattan Beach 1957 se situe parmi ses œuvres hors-série et plus introspectives, distinctes des séries d’aventure ou westerns pour lesquelles il est plus connu.
📌 Conclusion
Manhattan Beach 1957 est un album unique dans l’œuvre d’Hermann, qui combine polar, mélancolie et drame personnel. La narration alternant présent et flash-backs, servie par un dessin et une colorisation forts, en fait une lecture enrichissante pour les amateurs de BD qui aiment les histoires intimistes et atmosphériques, où les personnages l’emportent souvent sur l’intrigue elle-même.
Sur le site :https://bdoccasion.com
Source Cotation, BDM 2025/2026 : http://www.arenes.fr









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